Episodes

  • Pause estivale – Rendez-vous le 31 août !
    Jul 7 2025

    Je vous souhaite de passer un bel été ! Rendez-vous le 31 août pour la reprise sur Choses à Savoir Economie.


    D'ici là, pour découvir tous les podcasts Choses à Savoir: www.chosesasavoir.com


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  • Qu’est-ce qu’une « exit tax » ?
    Jul 4 2025

    Dans un contexte où la taxation des plus fortunés alimente les débats, notamment en France, une mesure revient régulièrement sur la table : l’« exit tax ». Ce mécanisme vise à éviter que les contribuables très aisés ne quittent un pays simplement pour échapper à l’impôt, notamment sur les plus-values.


    Concrètement, une exit tax est une taxe prélevée lorsqu’un résident fiscal transfère son domicile à l’étranger tout en détenant des actifs importants, comme des actions ou des parts d’entreprise. Elle permet de taxer les plus-values latentes – c’est-à-dire les gains théoriques qu’un contribuable réaliserait s’il revendait immédiatement ses titres – même s’il ne les a pas encore vendus au moment de son départ.


    Le principe est simple : puisque les plus-values ont été générées pendant que le contribuable résidait dans le pays, l’État estime légitime d’en réclamer une part, même si la vente a lieu plus tard, dans un pays à fiscalité plus douce ou nulle.


    La France a mis en place sa propre exit tax en 2011, sous Nicolas Sarkozy. Elle concernait initialement les contribuables détenant plus de 1,3 million d’euros de titres. En 2019, le dispositif a été assoupli sous la présidence d’Emmanuel Macron, avec une application restreinte : elle ne concerne désormais que les plus-values latentes dépassant 800 000 euros, et celles réalisées dans un délai de 2 à 5 ans après le départ (selon les cas). Si l’expatrié ne vend pas ses titres dans ce délai, il n’a rien à payer.


    D’autres pays européens ont également mis en place des dispositifs similaires. L’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Danemark imposent une exit tax parfois plus stricte, avec peu ou pas de délai de sursis. En Espagne, par exemple, la taxe s’applique dès que le contribuable possède plus de 4 millions d’euros de patrimoine ou plus d’un million en actions.


    L’objectif commun de ces dispositifs est double : préserver les recettes fiscales face à l’évasion et garantir une certaine équité fiscale. Les États cherchent ainsi à éviter un phénomène d’« optimisation par expatriation », où des fortunes générées localement échappent à toute imposition en changeant simplement d’adresse.


    Toutefois, l’exit tax reste sujette à controverse. Certains y voient une entrave à la libre circulation des personnes garantie par l’Union européenne. D’autres la jugent inefficace si les contribuables peuvent retarder la vente de leurs actifs au-delà des délais fixés.


    Mais dans un climat de défiance face aux inégalités fiscales, cette mesure revient régulièrement dans le débat public comme un outil de justice fiscale… et de dissuasion.

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  • Pourquoi la France pourrait bientôt vous rendre vos jours de congé si vous tombez malade ?
    Jul 3 2025

    Et si vos jours de vacances n’étaient plus "perdus" lorsque vous tombez malade pendant vos congés ? Une réforme du droit du travail pourrait bientôt bouleverser cette réalité bien connue des salariés français. En cause : une directive européenne que la France va devoir transposer, sous peine de sanctions. Et cette directive est très claire : un salarié qui tombe malade pendant ses congés a le droit de les récupérer.


    Actuellement, le Code du travail français n’offre cette possibilité qu’aux salariés bénéficiant d’un arrêt maladie professionnelle, c’est-à-dire liée à un accident du travail ou une maladie reconnue comme telle. En cas de maladie classique (grippe, gastro-entérite, etc.), les jours de congés sont considérés comme consommés, même si le salarié est alité et incapable d’en profiter.


    Mais cette situation va devoir évoluer. Plusieurs arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ont déjà précisé le droit : un salarié qui tombe malade pendant ses congés doit pouvoir les reporter à une date ultérieure. Le repos compensateur doit être réel et effectif. Et selon les règles européennes, les congés payés sont un droit fondamental à la santé et au repos.


    La directive européenne 2003/88/CE sur le temps de travail, combinée à la jurisprudence européenne, impose donc aux États membres de garantir que les congés payés ne soient pas "mangés" par une maladie imprévue. Une obligation que la France va devoir intégrer dans son droit national.


    Le ministère du Travail travaille déjà sur cette transposition. Selon plusieurs sources, une réforme pourrait voir le jour dès 2025. Elle permettrait aux salariés de faire valoir leur droit à report en cas de maladie, sous réserve de fournir un certificat médical et de prévenir rapidement l’employeur.


    Cette évolution est saluée par les syndicats, qui y voient une victoire du bon sens et du respect de la santé des salariés. « Être malade, ce n’est pas se reposer. Ce n’est pas des vacances », résume un représentant de la CFDT. Les employeurs, eux, redoutent une complexification des règles de gestion du personnel, notamment dans les petites entreprises.


    Reste à voir comment le gouvernement arbitrera. Mais une chose est certaine : la législation française devra évoluer pour se mettre en conformité avec le droit européen. Et pour les salariés, cette réforme pourrait bien transformer leur rapport aux congés… et à la maladie.

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  • Pourquoi Elon Musk est-il en colère contre D. Trump ?
    Jun 30 2025

    La rupture est désormais publique entre Elon Musk et Donald Trump. Le milliardaire, patron de Tesla, critique ouvertement Trump. En cause : une décision budgétaire qui pourrait porter un coup sérieux au secteur des véhicules électriques.

    Le Sénat américain examine actuellement une loi budgétaire soutenue par Donald Trump, dont une disposition très controversée prévoit la suppression pure et simple des crédits d’impôts accordés aux acheteurs de véhicules électriques. Jusqu’à présent, ces aides pouvaient atteindre 7.500 dollars pour une voiture neuve et 4.000 dollars pour une occasion. Un levier essentiel pour encourager l’adoption de ces technologies encore coûteuses.

    La version initiale du texte prévoyait une suppression progressive sur six mois. Mais les sénateurs républicains souhaitent accélérer les choses : la fin des subventions pourrait intervenir dès le 30 septembre prochain. Une décision que Musk juge catastrophique pour l’industrie du futur. Sur X (ex-Twitter), il dénonce une loi qui « soutient des industries appartenant au passé et endommage des industries tournées vers l’avenir ». Pour lui, ce choix n’est rien de moins qu’un "suicide politique".

    Au-delà de Tesla, c’est l’ensemble de l’écosystème des véhicules propres qui se retrouve menacé. Ces aides fiscales ont été un moteur majeur de la transition énergétique dans le secteur automobile aux États-Unis. Leur disparition risque de freiner les investissements et de ralentir la dynamique de croissance verte enclenchée ces dernières années.

    L’hostilité de Trump ne s’arrête pas là. Il a récemment signé un décret annulant la décision de la Californie d’interdire les ventes de véhicules thermiques à partir de 2035. Une décision qui a suscité une levée de boucliers : onze États ont engagé des poursuites judiciaires contre le gouvernement fédéral, défendant leur droit à fixer leurs propres objectifs climatiques. Un tiers du pays avait déjà adopté des mesures similaires.

    Enfin, les Républicains souhaitent introduire une nouvelle incitation, jugée archaïque par certains : une exemption d’intérêts sur les prêts pour l’achat de véhicules… à condition qu’ils soient produits aux États-Unis, peu importe leur technologie. En clair, thermique ou électrique, peu importe, pourvu qu’ils soient américains.

    Pour Elon Musk, qui a bâti son empire sur l’innovation, ces décisions tournent le dos à l’avenir. Sa colère est d’autant plus forte qu’il voit dans ces choix politiques non seulement une erreur stratégique, mais un renoncement à la compétitivité des États-Unis dans l’économie du XXIe siècle.

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  • L’euro numérique verra-t-il le jour ?
    Jun 27 2025

    L’euro numérique est un projet de monnaie numérique de banque centrale (CBDC) porté par la Banque centrale européenne. Il permettrait aux citoyens de la zone euro de disposer d’un moyen de paiement numérique, gratuit, sécurisé, instantané, et utilisable même hors ligne, tout en étant garanti par la BCE, comme les billets et pièces actuels.


    Ce projet vise à compléter les moyens de paiement privés, à préserver la souveraineté monétaire européenne face à la montée des cryptomonnaies et des stablecoins (notamment américains), et à offrir une forme publique de monnaie adaptée à l’ère numérique. Après une phase d’étude entre 2021 et 2023, la BCE est désormais dans une phase de préparation technique et réglementaire. La décision de lancer ou non l’euro numérique sera prise en octobre 2025, pour une mise en circulation possible à partir de 2027.


    Mais une étude publiée en juin 2025 par le cabinet PwC vient jeter une ombre sur ce calendrier. Commandée par trois grandes fédérations bancaires européennes, l’étude révèle que les coûts d’adaptation pour les banques seraient très élevés : environ 2 milliards d’euros pour un échantillon de 19 banques, et jusqu’à 30 milliards pour l’ensemble de la zone euro si certaines fonctionnalités ambitieuses sont mises en œuvre (paiement hors ligne, comptes multiples, interopérabilité avec les acteurs privés). La grande majorité des coûts (75 %) concernerait des adaptations techniques (nouvelles applis, interfaces, infrastructures).


    Plus inquiétant encore, près de 46 % des experts bancaires spécialisés seraient mobilisés chaque année sur ce projet, au détriment de la capacité d’innovation des établissements. Ce coût humain et organisationnel s’ajoute aux autres points de friction déjà identifiés : crainte d’une désintermédiation bancaire (si les citoyens transfèrent trop d’argent vers leur portefeuille numérique BCE), débats sur la protection de la vie privée, et incertitudes réglementaires au sein de l’Union européenne.


    Malgré ces obstacles, la BCE et la Commission européenne restent déterminées, notamment face aux ambitions américaines en matière de stablecoins. Elles voient dans l’euro numérique un outil stratégique pour préserver l’indépendance monétaire de la zone euro.


    Conclusion :

    Le lancement de l’euro numérique reste probable, mais pas encore assuré. Tout dépendra de l’équilibre politique trouvé d’ici octobre 2025 entre les ambitions institutionnelles européennes et les contraintes techniques et économiques des banques. À court terme, le projet reste fragile. À moyen terme, cependant, la digitalisation mondiale des paiements rend son adoption de plus en plus inévitable.

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  • Pourquoi investir dans le luxe est devenu risqué (à court terme) ?
    Jun 26 2025

    Le secteur du luxe, souvent considéré comme une valeur refuge, connaît aujourd’hui une phase d’incertitude rare, qui en fait un placement risqué à court terme. Selon une étude du cabinet Bain & Company, réalisée avec la Fondation Altagamma, l’année 2025 pourrait marquer l’une des pires turbulences que le secteur ait connues depuis la crise de 2008.


    1. Un contexte géopolitique et économique tendu

    L’étude souligne que les ventes de produits de luxe sont très sensibles aux incertitudes. Or, 2025 débute dans un climat tendu : conflits armés, tensions commerciales, instabilité des monnaies, et volatilité des marchés boursiers. Résultat : la confiance des consommateurs se fragilise. Les acheteurs fortunés, même s’ils ont les moyens, adoptent une attitude plus prudente face à l’incertitude, ce qui pèse directement sur les ventes.


    2. La Chine et les États-Unis en ralentissement

    Les deux marchés phares du luxe mondial — la Chine et les États-Unis — montrent des signes d’essoufflement. Aux États-Unis, ce sont surtout les fluctuations tarifaires et la crainte d’un ralentissement économique qui freinent les dépenses. En Chine, l’attitude attentiste de la classe moyenne supérieure, autrefois moteur de la croissance, est liée à un climat d’anxiété économique interne et au durcissement du contexte immobilier.


    3. Un retour à la normale après l’euphorie post-Covid

    Joëlle de Montgolfier, directrice du pôle luxe chez Bain, rappelle que la forte croissance observée après le Covid n’était pas durable. Le marché est aujourd’hui en phase de normalisation : après un chiffre record de 1.478 milliards d’euros en 2024, les ventes d’articles de luxe personnels (mode, maroquinerie, joaillerie…) pourraient reculer de 2 à 5 % en 2025. Dans le scénario le plus pessimiste, la baisse pourrait atteindre jusqu’à 9 %.


    4. Une perspective à long terme toujours solide

    Malgré tout, les experts ne parlent pas d’un effondrement, mais d’un recalibrage. Le marché reste globalement sain, et l’appétit pour le luxe demeure fort à l’échelle mondiale. Mais pour les investisseurs, cette période de transition est délicate. Les entreprises du secteur (comme LVMH, Kering ou Richemont) voient leur valorisation chahutée en bourse, du fait de perspectives de croissance temporairement dégradées.


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