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  • Mauritanie: le projet de mine d’uranium Tiris va-t-il bénéficier du retour en grâce du nucléaire?
    Jul 6 2025

    En Mauritanie, la petite société australienne Aura Energy entend commencer d'ici à la fin de l’année le développement de la première mine d’uranium du pays à Tiris, dans le nord-est du pays, pour une entrée en production en 2027. Le contexte est favorable, avec beaucoup de mines d'uranium en fin de vie : la Banque mondiale est de nouveau prête à financer l'énergie nucléaire, considérée comme décarbonée. En quoi le projet mauritanien est en mesure d’en profiter ?

    À lire aussiQu’est-ce que l’enrichissement de l’uranium et comment sert-il à fabriquer des bombes nucléaires ?

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    2 mins
  • À Madagascar, des concerts d’artistes de renommée pour construire l’industrie locale
    Jul 3 2025

    À Madagascar, le passage de chanteurs internationaux profite à la scène locale. Récemment, l’île a accueilli des concerts d’ampleur - Tayc et Dadju ou encore Tiakola. Les organisateurs posent les premiers jalons d’une industrie musicale dans le pays en recrutant des dizaines de jeunes Malgaches formés à travers ces concerts aux métiers de la production, de la régie ou du marketing. Des chanteurs locaux captent, eux aussi, la lumière d’un tel évènement pour gagner en visibilité.

    Avec notre correspondante à Antananarivo,

    Les portes du Palais des Sports viennent de s’ouvrir au public. Yetoon s’apprête à performer en première partie du show de Tiakola. Celui qui chante la vie aux 67 hectares, un quartier marginalisé et populaire de la capitale de Madagascar, mesure tout le chemin parcouru : « Je vois les gens qui arrivent, c’est chaud… De ma chambre, au Palais des Sports. » À 20 ans, Yetoon fait partie des trois gagnants d’un concours fait pour mettre en lumière des artistes malgaches mûrs d’un point de vue musical, mais encore peu connus du grand public. En loge, Toky Ramisamanana, responsable des premières parties du show, livre ses derniers conseils : « C’est la scène de votre vie. Ne vous ratez pas. Il n’y a pas de hasard là. C’est ce que tu as appris, c’est toutes les répétitions, tout le support médiatique qu’on a fait pour toi. Tout se concrétise maintenant. »

    À son tour, le rappeur Fab’s Brownz, lui aussi sélectionné pour performer en première partie du concert de Tiakola entre sur scène : « Faites du bruit Palais ». Baptême du feu réussi pour ces trois talents bruts. En coulisse, le Palais des Sports sert aussi de tremplin à une soixantaine de stagiaires recrutés localement pour assurer le son, la technique, la communication ou encore la billetterie.

    Exporter le local pour rapporter des devises

    La démarche est portée par les co-organisateurs de l’événement : la société française NasProd, réputée pour l'organisation de concerts sur le continent africain, et l’agence d’événementiel malgache KP Event, qui mise sur le potentiel de la filière pour l’emploi. « Tout ça, ce sont des métiers qui sont là à prendre, mais où l’on a quand même très peu de gens qualifiés, explique Tojo Rabe, coordinateur général de KP Event. Le but, c’est de se servir de l’impact des concerts pour poser des bases solides. C’est-à-dire avoir plus de talents, plus de formations et avoir plus de personnes compétentes et de profils pour faire en sorte de faire plus de grandes productions. Et de toucher beaucoup plus de gens, que ce soit en terme économique et social. »

    Une manière de se substituer aux formations encore rares dans l'événementiel et de créer les conditions pour soutenir les artistes locaux au-delà des concerts. Un meilleur accès aux plateformes de distribution musicale comme Spotify ou YouTube, est un des défis à relever, estime Elliot Randriamandrato, confondateur de Hypemada, un collectif qui soutient la culture urbaine à Madagascar. « L’idée pour créer réellement de la valeur, elle doit se faire dans les streams, dans la manière de vendre la culture d’une autre manière, de l’exporter. Il faut enrichir le local, il faut investir dans le local pour qu’après, on s’exporte et que l’on ramène des devises. Et là, le modèle économique commence à être viable », estime-t-il. Prochaine étape pour Nas Prod et KP Event : les deux acteurs engagés pour l’industrie musicale sur l’île espèrent créer leur propre cursus de formation dans l’événementiel, adapté aux standards de productions internationales.

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    2 mins
  • En Gambie, le ramassage des ordures pourrait doper la collecte des taxes
    Jul 2 2025

    En Gambie, la mairie de Kanifing, à l'ouest de la capitale Banjul, fait le pari qu'améliorer la collecte des ordures permettra d'augmenter la rentrée de la taxe foncière. Et pour cela, elle a débuté en janvier un programme avec le Fonds d'innovation pour le développement initié par Esther Duflo, prix Nobel d'économie, afin de mettre en place cette politique volontariste des ordures ménagères, ainsi qu'un suivi chiffré précis.

    L'objectif de ce programme, c'est le maire de Kanifing, Talib Ahmed Bensouda, qui le présente : « Il s'agit d'un projet innovant sur le taux de recouvrement des taxes et l'amélioration de la gestion des déchets. Et comment créer un contrat social solide entre services publics et recettes fiscales. Nous essayons d'étudier les zones qui ne profitent pas de ce service : si la collecte de déchets se fait dans ces quartiers, nous verrons s'il y a une augmentation à la contribution fiscale. »

    Et pour améliorer collecte des déchets et collecte de la taxe foncière, la municipalité s'est engagée dans un processus innovant. « C'est innovant parce que, pour la première fois, nous nous digitalisons. En Gambie, nous n'avons pas de système d'adresse postale. Nous avons donc travaillé avec Google et le système d'information géographique pour créer des parcelles, détaille l'élu. Chaque parcelle est rattachée à un code Google et ainsi géolocalisée. Ce sont les collecteurs de taxes qui ont fait ce travail sur le terrain. Et bien sûr, nous avons un chercheur intégré à la municipalité pour guider le projet. »

    La mairie rencontre des défis, notamment l'acceptation des populations ou encore de la part de ses personnels à se faire recenser. Difficiles de motiver la collecte des déchets dans les zones urbaines informelles et peu accessibles. Cependant, le maire est optimiste. « Nous avons déjà constaté une augmentation de 17% cette année en ce qui concerne la délivrance des avis de taxe foncière », affirme Talib Ahmed Bensouda. Cependant, pour savoir si le respect des obligations fiscales s'est amélioré, il faudra attendre la fin de l'année 2025.

    À lire aussi« Tchad Connexion 2030 » : le nouveau plan national de développement pour moderniser le pays

    Évaluer l'impact dans la lutte contre la pauvreté

    Pour mener à bien ce projet et confirmer sa viabilité, la mairie travaille avec le Fonds d'innovation pour le développement (Fid). « Cette mesure d'impact est vraiment au cœur du dispositif d'Esther Duflo, qui est à l'origine du Fid et qui promeut les méthodes d'évaluation d'impact. Elles souhaitaient vraiment créer un outil qui permette d'identifier les solutions les plus efficaces dans la lutte contre la pauvreté », détaille Claire Bernard, la directrice adjointe du Fid. « On est complémentaire des bailleurs traditionnels. L'objectif d'un bailleur comme l'AFD, c'est que ce soit efficace dès le premier euro. C'est très bien, mais ça laisse peu d'espace à l'expérimentation, la prise de risque, et c'est pour ça que le fonds d'innovation pour le développement a été créé. Pour laisser cet espace à l'expérimentation, permettre de tester de nouvelles idées, trouver des nouvelles solutions qui vont permettre de rendre plus efficaces les politiques publiques de demain », explique-t-elle encore.

    L'étude porte sur un échantillon de 3 600 ménages. Le maire de Kaninfing espère pouvoir intégrer au dispositif, dans une phase prochaine, les 35 000 ménages de sa municipalité. Les premiers résultats d'un programme similaire au Sénégal montrent que les foyers ayant payé leur taxe foncière ont augmenté de 15%.

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