Episodes

  • L’amour c’est surcoté X Une ode américaine
    Apr 23 2025

    Politique des sentiments ou tout court, il n’est jamais simple de faire bouger ses lignes.

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    3 mins
  • Rapide x Toxic
    Apr 16 2025

    En école de pilotage Formule 1 ou de mannequin, les sorties de la semaine accélèrent leur regard sur les jeunes femmes.

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    3 mins
  • Bergers, aussi sensoriel qu'existentiel
    Apr 9 2025

    Au début des années 2000, Mathyas Lefebure, un publicitaire canadien décide de tout larguer pour s'exiler en provence pour devenir berger. Il en tirera un livre, D'où viens-tu berger ? qui fera sensation au Québec jusqu'à interpeller Sophie Deraspe, une réalisatrice aux films mettant en friction expérience du réel et forces narratives du cinéma. Avec Bergers, cette fois-ci au pluriel, elle retrace l'expérience de Lefebure pour la rendre plus collective, interroge la nécessité mais surtout les difficultés de renouer, dans une époque ou la société de consommation est reine, avec des valeurs terriennes, humaines, pour un film aussi sensoriel qu'existentiel.

    Entretien avec la réalisatrice Sophie Deraspe, qui raconte à Nova la vraie nature et le chemin pour passer du réel à la fiction.

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    21 mins
  • Zion x Requiem for a Dream
    Apr 9 2025

    A Pointe-à-pitre comme à Brooklyn, hier ou aujourd’hui, le rêve social est parfois un cauchemar.

    Les rapports entre la France métropolitaine et celle d'Outre-Mer n'ont jamais été simples. Encore moins en ce qui concerne le cinéma, basé comme énormément de choses sur un rapport d'import-export défavorable. En effet, si le cinéma conçu de ce côté des océans arrive dans les salles outre-marines, le trajet inverse est peu parcouru. La curiosité quand débarque ici un polar guadeloupéen est donc de rigueur. Zion est une immersion dans les quartiers de Pointe-à-pitre aux côtés de Chris, jeune branleur qui passe ses journées entre virées à moto, aventures d'un soir et petits jobs pour un dealer... Jusqu'au jour où il se retrouve à la fois avec un bébé largué devant sa porte et une livraison de dope qui tourne mal. Nelson Foix en fait une histoire de survies multiples, de Chris désormais traqué comme d'un quotidien dans une Guadeloupe précaire. Zion se dépêtre idéalement de plusieurs mythologies, celle d'un cinéma de genre à l'américaine, comme celle d'une maturité apportée par la paternité. La course de Chris est autant celle d'un gars qui apprend le sens des responsabilités que de celle d'une île qui tente de s'affranchir des restes du colonialisme. Du cinéma qui combine action et politique, rappelant dans sa virtuosité et son efficacité la vision d'un Kassovitz sur les banlieues avec La Haine, y compris dans une capacité à transcender un constat par un sens inné du rythme ou de la mise en scène. Zion se revendiquant tout autant film populaire et militant – ne serait-ce qu'en faisant de la place à la langue créole ou simplement en définissant sous son épiderme de thriller la réalité antillaise de la France, entre crise sociale et défaut de reconnaissance.

    Darren Aronofsky a trouvé, lui, une reconnaissance mondiale il y a 25 ans avec Requiem for a Dream, autre film s'essayant à une vision en coupe. Celle d'une Amérique du tout début des années 2000, via la descente aux enfers de quatre new-yorkais plus encore shootés à l'illusion du fameux rêve américain qu'à diverses drogues. Œuvre définitive sur les ravages des addictions, Requiem for a Dream superpose aux obsessions de son quatuor de défavorisés, celles d'une civilisation accro aux images. Aronofsky allant jusqu'à reformuler les grammaires narratives pour un trip expérimental d'une puissance folle confinant au vertige sensoriel. 25 ans après sa sortie, Requiem for a Dream stupéfie encore plus : sa part d’expérience hallucinogène s'est dissoute dans une Amérique prolo perdue entre ravages du fentanyl, règne de l'économie, et dévotion à un président tenant d'un affolant gourou. À l'époque de sa sortie, le film d'Aronofsky surpassait de très loin une petite vague de « drug movies » (de Trainspotting à Las Vegas Parano), aujourd'hui, il s'avère avoir surtout eu de l'avance quand il s'avère plus que jamais pulsation d'un monde défoncé, dans tous les sens du terme.

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    3 mins
  • Lads x Alfred Hitchcock : aux origines du maître du suspens
    Mar 31 2025

    Cheval et cinéma ne galopent pas souvent sur le même terrain. Normal quand les films français regardent globalement le milieu hippique, pour une vision de comptoir, limite PMU quand il s'agissait de comédies en quête du gros lot. Lads se place comme un inattendu outsider en allant voir ce qui se passe dans les haras où l'on forme les jockeys. Le premier long-métrage de Julien Menanteau y envoie un loulou pour purge ses dernières semaines sous bracelet électronique, et trouver une réinsertion. Lads s'aventure au delà du film d'apprentissage quand s'installe à la fois la compétition pour parvenir au statut de Jockey et une immersion dans les coulisses du business des courses. Le réalisme documenté pour explorer le milieu hippique se mêle à une belle écriture de roman social via un rapport de classe entre le jeune homme issu d'un milieu prolo et la patronne du haras, bourgeoise de plus en plus décatie. Cette relation, entre affection et manipulation emmène Lads du côté des premiers films de Jacques Audiard, dont il partage originalité, rugosités et étude comportementaliste. Mais aussi don pour employer comédiens chevronnés (ici, Marc Barbé et Jeanne Balibar tous deux parfaits d'ambiguïtés) et très prometteuses pousses. Lads révélant un Marco Luraschi qui se débarrasse en quelques scènes de son statut d'enfant de la balle, car fils d'un des plus réputés cascadeurs équestres, pour se mettre en selle et s'imposer cheval sur lequel miser gagnant.

    Puisqu'il est question d'oeuvre de jeunesse, on a souvent tendance à oublier celles d'Alfred Hitchcock. L'incontournable maître du suspense, aura défini peu à peu ses propres codes à ses débuts au sein du studio British International Pictures, pour une première période anglaise. Le tout juste vingtenaire accompagne les grandes métamorphoses du cinéma, formelles ou techniques, notamment le passage du muet au parlant. Durant ces années 20 et 30, Hitchcock approfondit autant ses thèmes clés, autour de personnages troubles que des innovations de mise en scène. Dix films exhumés de cette exceptionnelle phase d'auto-formation, plus prolifique que pendant son exil américain, réapparaissent en version restaurées. Du Masque de cuir à Numéro 17, ce cycle se fait évident cursus, dispersant les éléments qui deviendront la marque Hitchcock. Des figures féminines au fameux concept du Mc Guffin en passant par une double-fascination pour le mélodrame et les intrigues policières ou les recoins d'une psychologie névrosée, entre perversité et refoulements, toute sa grammaire s'ébauche pour une épatante leçon de cinéma en dix étapes. Que ceux qui ne connaîtraient que les classiques du cinéaste, pourront bûcher à volonté : en parallèle d'une sortie en salle, ces films sont réunis dans un coffret blu-ray.

    Lads, Rétrospective Hitchcock en 10 films, aux origines du maître du suspense en salles le 2 avril.

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    3 mins
  • "Aimer Perdre" du cinéma à cent à l’heure
    Mar 25 2025

    Un peu barjo, un peu trash, “Aimer Perdre” est une comédie frénétique qui nous emmène dans les galères bruxelloises d’Armande Pigeon, jeune précaire tout autant reloue qu’attachante. Nova part à la rencontre des frères Guit, réalisateurs du film, et de l’actrice Maria Cavalier Bazan, qui porte le rôle principal.

    Aimer Perdre, en salles le 26 mars.

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    22 mins
  • No Beast so Fierce x Saturday Night
    Mar 25 2025

    De toutes les pièces de Shakespeare, Richard III est sans doute celle qui se prête la plus à une réinterprétation contemporaine. Surtout dans une époque où les despotes les plus extravagants s'arrogent de nouveau le pouvoir, où la classe politique n'est plus que coups bas entre structures claniques. No Beast So Fierce transpose donc l'éternelle lutte entre les York et les Lancaster dans la pègre maghrébine berlinoise, Richard s'appelle ici Rachida et fomente dans l'ombre un complot pour arriver au sommet de l'empire mafieux. Comme elle le dira à sa mère : "tu connais le topo, je vais le réécrire un petit peu". Burhan Qurbani malaxe donc le classique de Sir William pour y incorporer propos sur le patriarcat, l'immigration et l'empouvoirement féminin. Tout transpire la guerre dans No Beast So Fierce : de clans, de sexe, voire tout court quand même l'écho du conflit au Moyen-Orient se fait entendre via un casting composé, dans les deux rôles clés, d'actrices syriennes (Kneida Hmeidan) et palestiniennes (Hiam Abbas) qui se sont exilées de leurs pays respectifs. Qurbani leur offre un ahurissant terrain de jeu, entremêlant environnement ultra-urbain et zones désertiques, radicalité du théâtre d'avant-garde et virtuosité formelle du cinéma. De même, la langue s'hybride entre monologues shakespeariens et argot de la rue, les mots claquant encore plus forts que les séquences de fusillades. No Beast So Fierce y construit un terrassant maelström, évacuant toutes les conventions dans un sidérant dernier acte, concentré sur la colère face à une Europe sombrant dans sa face obscure, prête à toutes les trahisons de ses promesses pour régner par la peur.

    Le 11 octobre 1975, Lorne Michaels aura dû surpasser la trouille de sa vie pour mener à bien la toute première émission du Saturday Night Live. En cinquante ans, le show télé est devenu une institution de la télé américaine, au point qu'on ait oublié combien il fut une bascule culturelle, en faisant entrer dans les foyers une nouvelle génération de comiques, dynamiteurs des mœurs. Saturday Night fait le compte à rebours de l'heure et demie qui va précéder la mise à l'antenne de l'émission, accroché aux basques de Michaels, jeune producteur naviguant entre avaries techniques, comédiens ultra-narcissiques et mise en place des numéros. Une véritable ruche bourdonnante racontant l'Amérique du milieu des années 70 dans son énergie comme dans ses excès. Brillant dans sa manière d'incarner en quelques secondes des anecdotes sur les piliers de l'émission, de Chevy Chase à John Belushi, faire monter la pression façon cocotte-minute ou résumer les coulisses du télé-business, Saturday Night est encore meilleur quand il rappelle que plus encore qu'un programme devenu mythique, cette aventure folle fut aussi celle d'un souffle de liberté.

    No Beast So Fierce en salles le 26 mars. / Saturday Night en location sur Apple TV+ et Prime Video.

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    3 mins
  • La cache x Prosper
    Mar 19 2025

    Mine de rien, Michel Blanc aura toujours eu une place à part dans le Splendid, ce côté de faire partie de la bande sans totalement y appartenir, d'être un peu en satellite, plus clown triste qu'autre chose. Ça se confirmera ensuite avec sa carrière solo ou ses prestations chez Leconte, Blier ou Téchiné où il tombera un peu plus le masque, pour aller un peu plus vers la mélancolie ou l'inquiétude. L'un des derniers films qu'il aura tournés, avant de mourir connement d'un choc anaphylactique, rappelle étonnamment cette dichotomie. Dans La Cache, Blanc est à la fois au centre d'un groupe, cette fois-ci une famille aussi érudite qu'excentrique plongée dans la tornade de Mai 68 et réceptacle d'une part plus sombre, par le souvenir des années d'occupation allemande et de sa persécution des juifs. Le film de Lionel Baier s'incarne aussi dans cette dualité, capable de fantaisies fantasques (jusqu'à donner une explication hilarante à la disparition de Charles de Gaulle) comme de faire surgir fébrilité ou d'inconsolables blessures d'âmes chez chaque membre de cette famille anar sur les bords. Il faut d'ailleurs saluer, au-delà de Blanc, une véritable troupe d'acteurs impeccables de nuances et demi-teintes, de William Lebghil à Domnique Reymond en passant par Aurélien Gabrielli. La Cache est d'autant plus attachant quand cette présence post-mortem de Blanc conforte le film comme une évocation des fantômes d'un passé à exorciser et d'un présent encore un peu utopique. Une dernière séquence où il transmet le sens de la vie à son petit-fils, offrant à l'acteur un émouvant post-scriptum.

    La Cache confirme aussi la qualité de passeur de Blanc, qui aura souvent généreusement partagé l'affiche ces dernières années avec une nouvelle génération d'acteurs. Jean-Pascal Zadi n'aura pas eu le temps d'en faire partie. Pour autant, avec Prosper, il semble marcher dans ses pas via le presque double-rôle d'un éternel loser qui se retrouve possédé par l'esprit d'un caïd du milieu des sapeurs congolais. Étonnant film combinant les genres, du fantastique au polar ou la comédie de mœurs, sans être schizophrène, Prosper tient lui aussi, dans un sens, d'une histoire de fantômes quand il sait ressusciter l'esprit des bonnes comédies communautaires des années 80, Black Mic-Mac en tête, pour le rhabiller de couleurs contemporaines fuyant le folklore ou le caricatural pour lui préférer une étude anthropologique touchant à l'universel quand il explore aussi en sous-main les rapports homme-femme. Cette improbable histoire de chaussures magiques se révélant particulièrement bien ancrée dans les pompes de l'époque.

    La Cache, Prosper. En salles le 19 mars.

    Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    3 mins
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