• Arnaud Cathrine, plages d'écriture : le soleil, le ciel et la mer
    Jul 4 2025

    Né en 1973, Arnaud Cathrine publie en 1998 son premier roman, Les Yeux secs, aux Éditions Verticales. Depuis, il a fait paraître une trentaine de livres dont Pas exactement l’amour (2015, Prix de la nouvelle de l’Académie française) et Début de siècles (2022) ainsi que les séries À la place du cœur et Romance (Robert Laffont). Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma, à la télévision et au théâtre, et il a coécrit l’adaptation de l’un d’eux avec Eric Caravaca (Le passager/La route de Midland, 2006). Il est également conseiller littéraire pour la Maison de la poésie et les Correspondances de Manosque.

    « Une séparation, ce n’est rien. Et c’est toute une vie. » Ces mots, Raphaël les a accueillis comme une consolation. Sans doute aussi comme l’impulsion qu’il lui fallait pour arrêter de croire qu’il était irrémédiablement brisé. Certes, il n’a pas vécu une tragédie mais quand même : Anna l’a quitté après vingt ans passés ensemble. Une épreuve à fragmentations qui l’a laissé longtemps à terre. Mais après ? Raphaël prend la mesure de tout ce qu’il va falloir réinventer, sans elle. D’abord, où habiter, à présent qu’Anna conserve l’appartement familial et que leur fille part étudier à Toulouse ? Tout est possible. Et comme rien ne s’impose ni ne presse, il décide de s’exiler en faisant le tour des littoraux français, avec l’intuition que la fréquentation quotidienne des rivages, leur beauté puissante pourraient réveiller la vie en lui. Ce sera La Grande-Motte, Arcachon, Bénerville-sur-mer et Préfailles. Avec, comme imprévues au voyage, des rencontres qu’il n’aurait jamais faites du temps d’Anna.

    Roman de plages est le récit d’une traversée intime et existentielle, celle d’un homme qui saisit ce moment où, après l’effondrement, s’esquisse enfin un retour au monde, le beau monde du vivant et des vivants. (Présentation des éditions Flammarion)

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    Une anthologie insolite des écrits balnéaires

    « Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage », écrivait Michel Houellebecq. Si l’on penche pour la seconde solution, autant prévoir de la lecture (moins utile pour le premier choix, on en conviendra…). Dans ce cas, ce Grand Livre de la littérature de plage constitue la meilleure des options. Il rassemble, sous la forme d’une anthologie désordonnée et originale, des pages émouvantes, mordantes, troublantes ou amusantes sur les plaisirs balnéaires.

    Dans cette étonnante pléiade des bords de mer, Flaubert lance le frisbee vers François Truffaut, C. Jérôme étend sa serviette près de Françoise Sagan, Alain Robbe-Grillet fait une place sous son parasol à Nadine de Rothschild et les Mémoires d’outre-tombe marchent main dans la main, sur fond de soleil couchant, avec L’Année des méduses. La meilleure des lectures estivales puisqu’elle les contient toutes.

    Les « lectures de plage » sont forcément anecdotiques et légères ? Ce recueil démontrera au contraire combien la littérature sous toutes ses formes se ravive sur le sable et combien le soleil lui profite. (Présentation des éditions Séguier)

    Sélectionné pour le Prix du livre de plage 2025.

    Jean-Christophe Napias est éditeur et préside aux destinées de sa maison indépendante, l’éditeur singulier. Il est également l’auteur du Monde selon Karl (Flammarion) et de plusieurs livres sur Paris, dont Où trouver le calme à Paris (Parigramme).

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  • L'écrivaine algérienne Maïssa Bey sur les traces d'Assia Djebar
    Jun 27 2025
    Maïssa Bey est née et vit en Algérie. Lauréate du prix des Libraires algériens en 2005 pour l'ensemble de son œuvre, elle est publiée aux éd. de L'Aube en France et aux éd. Barzakh en Algérie. Co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée, elle y publie des textes courts, du théâtre et des nouvelles dans la revue Étoiles d'encre. À l'occasion du 31ème Maghreb des livres dont elle est la marraine, elle évoque une autre voix de la littérature algérienne, Assia Djebar. «… écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s’avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. » Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m’assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m’avez ouvert les chemins de l’écriture. Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature de langue française et montre combien son œuvre est liée à l’histoire et à l’évolution de la société en Algérie. Sous prétexte de fiction romanesque, Assia Djebar forçait les portes et les fenêtres aux volets clos des maisons en apparence silencieuses et repliées sur elles-mêmes, entrait et nous faisait entrer dans l’intime des femmes, de ces femmes reléguées, recluses, assignées à résidence depuis leur naissance ou presque. Elle disait leurs rêves bâillonnés, leurs désirs, leurs espoirs et leurs renoncements, mais elle disait aussi la volonté de certaines d’entre elles de franchir les seuils, de s’ouvrir au monde. (Présentation des éditions Chèvre-feuille étoilée) Elles sont 22 femmes écrivaines de langue française. Et en cette langue commune, langue maternelle pour certaines, langue marâtre pour d’autres – si l’on reprend l’expression d’Assia Djebar – c’est-à-dire autre que celle de la mère, langue choisie ou imposée par l’histoire, pas seulement leur histoire, mais celle de leur pays, elles nous livrent un bref fragment de leur vie, elles reviennent sur les lieux de leur enfance. Ici, dans ces pages, chacune d’entre elles a déposé son offrande à celles et ceux qui voudront bien parcourir ce recueil… Toutes, ensemble, elles écrivent, non pas pour se souvenir, mais pour devenir. Présentation de Maïssa Bey, co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée. L'expérience de l'exil à travers le regard de vingt autrices de talent issues de toute la francophonie. Dans cet ouvrage collectif, vingt autrices du Parlement des écrivaines francophones racontent l'exil subi ou choisi. Ces expériences sont vécues comme une libération ou au contraire comme un arrachement, mais toujours singulières et empreintes d'émotion. Avec une grande délicatesse, ces femmes explorent leurs souvenirs et cicatrices pour tenter de comprendre un peu mieux le monde. (Présentation des éditions des Femmes) Marie-Rose Abomo, Cathie Barreau, Cécile Belleyme, Sophie Bessis, Chochana Boukhobza, Carmen Campo Real, Camilla Cederna, Laure Mi Hyun Croset, Ananda Devi, Diagne Khady Fall, Alicia Dujovne Ortiz, Nancy Lange, Georgia Makhlouf, Danielle Michel-Chich, Madeleine Monette, Claudine Monteil, Béatrice Riand, Leïla Sebbar, Pinar Selek et Faouzia Zouari cosignent ce recueil. « Et l'on sait déjà que, pour une femme, chaque frontière franchie est un tabou qui tombe, un pas de liberté conquise, une identité qui refuse d'être uniforme. C'est en cela qu'il est permis de parler d'une spécificité de l'exil féminin. » F. Z. Créé en 2017 et regroupant plus de 170 femmes, le Parlement des écrivaines francophones (PEF) a pour objectif de faire entendre la voix des autrices d'expression française sur le monde. Le PEF travaille également à faire reconnaître la place de l'écrivaine dans son pays, à réaffirmer son rôle dans le dialogue civilisationnel et à défendre les droits des femmes et des hommes partout où ils se trouvent attaqués. Ce Parlement est aussi un espace de prise de parole destiné à donner le point de vue des femmes sur les débats ou les crises de nos sociétés. ILLUSTRATION MUSICALE : MASSI SOUAD Le bien et le mal. LIEN VERS LE MAGHREB DES LIVRES ICI.
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  • L'écrivain Tonino Benacquista croque la littérature française à pleines dents
    Jun 20 2025

    Tonino Benacquista, écrivain, nouvelliste, scénariste, dramaturge, dont l'univers glisse du roman noir au roman blanc, de l’écrit à l’image, est l'auteur d'une œuvre importante, populaire et exigeante. À l'image de son nouveau roman «Tiré de faits irréels» qui, à travers la satire du milieu littéraire français, fait le portrait d'un éditeur et lecteur passionné en bout de course qui pourtant n'a pas dit son dernier mot.

    « Mon banquier avoue volontiers qu’il ne lit pas quand je lui offre les dernières parutions de ma maison d’édition, non pour m’attirer ses bonnes grâces, encore moins son admiration, réservée aux seuls patrons du CAC 40, mais pour lui fournir de temps à autre une preuve matérielle de mon activité. Le livre n’étant pour lui ni un outil d’émancipation, ni même un objet récréatif, je veille à ne jamais employer le mot «littérature» de peur de provoquer l’ennui ou la gêne d’un individu s’étant construit contre celle-ci, qui n’engendre ni profit ni épargne, du moins dans le sens où il l’entend. À ses chiffres je n’ai pas su imposer mes lettres. Que n’ai-je suivi naguère un stage de gestion au lieu de lire Goethe ! Soulagé de s’être débarrassé d’un insolvable, il a tenu à me raccompagner jusqu’au seuil de sa banque. »

    Après quarante ans de bons et loyaux services rendus à la littérature, « Bertrand Dumas Éditeur » a fait faillite. Mais Bertrand, son fondateur, refuse cette fatalité. Il lui reste une dernière nuit pour trouver une solution miracle. Lui qui a tant cru au pouvoir du romanesque rêverait que le romanesque vienne maintenant à son secours.

    Il va être entendu au-delà de ses espérances. (Présentation des éditions Gallimard).

    Illustration musicale :

    Les Rolling Stones You can't always get what you want.

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  • Phonevilay Khent, entre la France et le Laos, retour aux sources
    Jun 13 2025

    Phonevilay Khent est née en 1988 de parents réfugiés politiques laotiens. Entrepreneuse dans le secteur de l’immobilier, elle habite à Paris. Paris-Vientiane est son premier roman. Trois générations de femmes, entre Paris et les rives du Mékong. L’histoire d’une émancipation écrite par l’une des premières voix laotiennes en littérature française.

    "À l’aube de ses trente ans, Hortense voit ses certitudes vaciller. En plein divorce, elle trouve refuge chez sa tante Savanh qui a fui son Laos natal dans les années 1970. De ce pays, l’un des plus bombardés du XXè siècle, elle a rapporté des couleurs et des saveurs, mais aussi un silence qui ne l’a jamais quittée.

    Cette cohabitation les bouleverse et les langues se délient. Ces deux générations de femmes, de Vientiane à Paris, se racontent et se répondent dans une quête de sens qui aidera Hortense à explorer ses racines. Un voyage qui lui permettra de trouver le chemin vers elle-même.

    Dans ce premier roman, Phonevilay Khent interroge avec habileté et sensibilité ce qui fait héritage, à travers le récit de l’émancipation d’une jeune femme et l’histoire des luttes de son pays d’origine. Une saga familiale en forme de reconstruction intime et collective." (Présentation des éditions J.-C. Lattès)

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  • Série Noire à la Charité-sur-Loire avec le festival «Aux quatre coins du mot»
    Jun 6 2025

    Focus sur le festival «Aux Quatre coins du mot» qui se tient depuis quelques années à la Charité-sur-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Là, le week-end dernier, essentiellement dans le Prieuré de la ville, la manifestation a célébré le mot sous toutes ses formes pendant 5 jours. Une nouvelle édition placée sous le thème «En quête» qui a fait la part belle au polar avec, entre autres, un gros plan sur la collection de «La Série Noire» qui fête ses 80 ans. Reportage.

    Reportage au festival «Aux quatre coins du mot» à La Charité-sur-Loire avec

    * Philippe Le Moine, directeur de la Cité du mot et du festival

    * Natalie Beunat, éditrice chez Points et traductrice de Dashiell Hammett

    * Nicolas Bonnefoy, auteur du jeu «Poison Ville» pour les 80 ans de La Série Noire (Gallimard)

    * Jérémy Bouquin, écrivain et spécialiste de l'œuvre de Hervé Prudon

    * Léopold Prudon, fils d'Hervé Prudon et auteur de bandes dessinées dont «Shanghaï Chagrin» (L'association).

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  • Saïd Khatibi, redonner la parole aux oubliés d'Algérie en 1988
    May 30 2025

    Saïd Khatibi est né en 1984 en Algérie. Après des études à Alger et à la Sorbonne. Il devient journaliste. La fin du Sahara, roman des oubliés d'Algérie, dessine avec subtilité les contradictions d'une société à la veille d'une révolution en 1988, a remporté en 2023 le prix Sheikh Zayed, l'un des plus prestigieux du monde arabe. C'est aussi son premier roman traduit en français.

    Trad. de l'arabe (Algérie) par Lotfi Nia

    « Algérie, septembre 1988.

    Dans une petite ville aux portes du désert en proie à une prolifération de criquets et à une pénurie de vivres, au bord du soulèvement, on retrouve le corps de Zakia Zaghouani, la chanteuse de l’hôtel Le Sahara.

    Immédiatement les soupçons se portent sur son amoureux, qui est jeté en prison.

    Un inspecteur de police enquête. L’avocate du principal suspect également. Famille, amis et proches témoignent et se retrouvent confrontés à leur passé. Secrets, trahisons, rancunes, mais aussi rêves et espoirs éclairent leurs liens avec la victime : chacun nourrit, pour une raison ou une autre, le désir de se venger d’elle.

    Alors, qui a réellement tué Zakia ? Et si, derrière le meurtre de cette femme, se cachait un secret si insoutenable qu’il pourrait déchirer toute une communauté ? » (Présentation des éditions Gallimard)

    Illustration musicale : Dalida Salma Ya Salama (Arabic Version)

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  • Omar Youssef Souleimane, un retour en Syrie, entre rêve et déception
    May 23 2025

    Omar Youssef Souleimane, journaliste et poète syrien est né en 1987 près de Damas. Adolescent en Arabie Saoudite, il suit une éducation coranique tout en se nourrissant de la poésie d’Éluard et d’Aragon. Menacé, il est exfiltré à Paris, où il vit aujourd’hui. Il a publié Loin de Damas, un recueil de poèmes aux Éditions Le temps des cerises, et chez Flammarion : Le petit terroriste (2018), Le dernier Syrien (2020) et Une chambre en exil (2022). Son nouveau roman s'intitule L'Arabe qui sourit.

    « Je veux que cette histoire soit terminée pour rentrer en France. En même temps, une porte s’ouvre pour moi, m’offre la tranquillité incroyable de ma terre natale, celle de vivre hors du temps, sans pression, sans rien attendre. Les gens marchent, mangent, boivent, très lentement, ils sont comme avant : ils n’ont rien à foutre du monde entier. »

    Un ami disparu, un nouvel amour, une dernière aventure. De La Rochelle à la Syrie en passant par Beyrouth, L’Arabe qui sourit est le récit d’un retour d’exil vers un Proche-Orient aimé où la poésie d’Omar Youssef Souleimane se déploie sur fond d’enquête clandestine. (Présentation des éditions Flammarion).

    Musique : Fouq annakhl, de Sabah Fakhri.

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  • Gaëlle Bélem, fantômes et frissons sur l'île de La Réunion
    May 16 2025

    Gaëlle Bélem, née à Saint-Benoît à La Réunion, est une professeure, assesseure du tribunal judiciaire et écrivaine française. En 2020, elle devient la première femme réunionnaise publiée par la maison d’édition Gallimard, dans la collection Continents Noirs avec son premier roman Un monstre est là, derrière la porte, traduit dans plusieurs langues et en lice pour l’International Booker Prize. En 2023, parait son deuxième roman Le fruit le plus rare ou la vie d'Edmond Albius. Son troisième livre est un recueil de nouvelles intitulé Sud Sauvage.

    "Une créature vous observe chaque nuit. Des milliers d’esclaves sont portés disparus. Une mère et sa fille n’ont plus qu’une poignée de jours à vivre. De la lumière jaillit d’une maison abandonnée. Un homme découvre sept têtes un dimanche matin.

    Treize nouvelles qui ont pour cadre l’île de La Réunion. Treize histoires qui dépeignent des femmes et des hommes confrontés à des phénomènes étranges, intrigants, extraordinaires, qui ébranlent leurs convictions cartésiennes.

    Des lois, des êtres inconnus de nous interfèrent-ils avec notre réalité ? Y a-t-il quelque chose là où nos yeux ne voient rien ?

    Dans ce recueil, l’autrice raconte des faits troublants ou fantastiques survenus à La Réunion, île ancrée dans un océan de peurs et de mystères."

    (Présentation des éditions Gallimard).

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