La France commence à respirer un peu mieux après un épisode caniculaire intense, complètement inédit dans son ampleur, 84 départements placés en alerte rouge en début de semaine, et des températures qui ont parfois dépassé les 40 degrés. « Et ce n’est que le début », averti la climatologue Yamina Saheb, un « avant-goût brûlant » de ce qui nous attend dans les prochaines années alors que le réchauffement s’accélère et que les politiques français, dénonce-t-elle sont « dans le déni » qui détricotent les avancées écologiques à l’Assemblée nationale, ou s’en prennent – comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau – « de manière complètement absurde » aux énergies renouvelables.

À lire aussiFrance: feu vert à la prolongation de dix ans d'une partie du parc nucléaire

Après l’affaire des assistants parlementaires, le RN est à nouveau mis en cause pour des irrégularités au Parlement européen, ainsi que plusieurs de ses alliés à Bruxelles. « Soupçonnés », révèle le quotidien Le Monde, d’une nouvelle affaire de détournement de fonds : 4,3 millions d’euros auraient profité à deux sociétés liées à des proches de Marine Le Pen, notamment à son ancien conseiller Frédéric Chatillon. Des accusations réfutées en bloc par le porte-parole du RN, Gaëtan Dussausaye, le député accuse « ses adversaires politiques » au Parlement européen de vouloir ainsi « nuire aux partis patriotes et bloquer les idées souverainistes » à Bruxelles.

À lire aussiAssistants parlementaires: le RN de Marine Le Pen ciblé par de nouvelles révélations

La commission d’enquête indépendante sur le scandale de Bétharram a lancé cette semaine les appels à témoins et commencé les auditions des victimes à des fins d’indemnisation. Après 70 ans d’abus et de silence, la congrégation religieuse a enfin reconnu « sa responsabilité » dans les violences physiques et sexuelles dénoncées par plus de 200 anciens élèves et va donc recueillir la parole des victimes. Une étape « essentielle » pour la « réparation des victimes », estime Pascal Gélie, ancien pensionnaire de Notre-Dame de Bétharram entre 1989 et 1990, qui lance par ailleurs un appel « à toutes les victimes à l’international » des congrégations des pères de Bétharram, de Côte d’Ivoire, à l’Italie en passant par la Grande-Bretagne et l’Uruguay à venir également « témoigner » devant la commission d’enquête indépendante.

À lire aussiAffaire Bétharram: des congrégations à l'étranger dans le viseur de la commission d’enquête

En pleine tourmente gouvernementale, après l’échec du conclave sur les retraites, le Premier ministre est sous la menace d’une nouvelle motion de censure, et voit également son socle commun se fissurer – entre Renaissance, le MoDem, Horizons et Les Républicains (RN) aujourd’hui accusé par les macronistes de faire « socle commun » avec le RN de Marine Le Pen, notamment pour détricoter le bilan écologique du président Macron. « Nous avons établi un cordon sanitaire avec le RN » se défend le député LR Julien Dive « mais LR continuera au sein de la coalition gouvernementale à faire avancer nos priorités ». Avec « deux grandes lignes rouges » qui pourraient remettre en cause la participation des ministres LR au gouvernement, prévient-il, « une augmentation des impôts et la mise en œuvre de la proportionnelle ».

Après l’échec du « conclave » sur les retraites, le Parti socialiste se dit prêt à porter ce qui sera la 8ᵉ motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, avec le soutien de La France insoumise (LFI), des communistes et des écologistes. Motion qui a peu de chances de passer alors que le RN de Marine Le Pen préfère attendre le vote du budget en octobre prochain. Une non-censure qui s’apparente à une forme de « soutien » au gouvernement, dénonce le député insoumis Ugo Bernalicis qui fustige le mépris du RN envers ses électeurs après avoir promis « d’abroger la réforme Borne » et notamment le report à 64 ans de l’âge de départ en retraite.

À lire aussiRetraites en France: après l'échec du «conclave», François Bayrou menacé de censure

Au lendemain de l’échec du conclave sur les retraites, alors que François Bayrou a réuni ce mardi 24 juin les partenaires sociaux dans un ultime effort pour tenter de trouver une « une voie de passage », la députée PS Anna Pic rejette la faute sur « l’intransigeance du patronat ». Mais également sur le Premier ministre qui « a créé lui-même les conditions de l’échec sur le conclave » en disant que s’il n’y avait pas d’accord, on reviendrait à la réforme Borne. Et le PS de mettre en garde : si la réforme ne revient à l’Assemblée nationale, comme François Bayrou s’y était engagé, « le PS votera la censure ».

À lire aussiFrance: la CFDT annonce «l'échec» du conclave sur les retraites

Le monde entier est désormais suspendu à la riposte de Téhéran, après l'entrée fracassante des États-Unis ce week-end dans le conflit entre Israël et l'Iran, avec des frappes sans précédent contre les sites nucléaires iraniens. « Une escalade extrêmement périlleuse », déplore la députée Renaissance Éléonore Caroit, vice-présidente de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Elle dénonce « les élans belliqueux » des protagonistes du conflit et appelle les Européens à s'unir « pour peser » en faveur d’une solution diplomatique.

À lire aussiFrappes américaines en Iran: le président Trump est-il soutenu dans son pays?