• «Projet structurant pour l’avenir de l’Éthiopie», le barrage de la Renaissance est terminé
    Jul 4 2025

    Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé, ce jeudi 3 juillet 2025, que le barrage de la Renaissance était terminé. Cette énorme infrastructure sur le Nil, source de tensions avec l'Égypte et le Soudan, en aval du fleuve, devrait être inaugurée en septembre. Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de la corne de l'Afrique, est l’invité d’Afrique midi.

    À lire aussiÉthiopie: les responsables du barrage de la Renaissance satisfaits par ses premières performances

    Show more Show less
    6 mins
  • RDC/Rwanda: «En trente ans en brousse, les FDLR ont appris à échapper à beaucoup de tentatives de désarmement»
    Jul 3 2025

    Quelques jours après la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington, la question du désarmement des FDLR fait déjà débat. L’accord prévoit en effet la neutralisation de ces combattants hutus rwandais présents dans l’est de la RDC en échange de ce qui est appelé « la levée des mesures défensives » mises en place par le Rwanda. Mais Kinshasa et Kigali ne semblent pas être d’accord sur l’ordre dans lequel doivent intervenir ces opérations. Le Rwanda a toujours considéré ces Forces démocratiques pour la libération du Rwanda – fondées en 2000 par d’anciens responsables du génocide des Tutsis – comme une menace et exige du gouvernement congolais qu’il les neutralise. Que représente aujourd'hui ce groupe armé ? Le chercheur Christoph Vogel, spécialiste de la région des Grands Lacs et ancien membre du groupe d'experts des Nations unies sur la RDC, est l’invité d’Afrique midi.

    À lire aussiAprès la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington, le désarmement des FDLR fait déjà débat

    Show more Show less
    6 mins
  • Centième anniversaire de Lumumba: «Le nom de Lumumba va servir la lutte anti-impérialiste»
    Jul 2 2025

    Il y a cent ans tout juste, le 2 juillet 1925, naissait celui qui allait devenir une figure majeure de l'histoire africaine : le Congolais Patrice Lumumba. Premier ministre au moment de l'indépendance, il inquiétait les États-Unis et la Belgique, qui craignaient qu'il s'allie avec l'URSS. Patrice Lumumba fut arrêté par le pouvoir de Kinshasa de l'époque et transféré aux sécessionniste du Katanga, qui l'exécutèrent le 17 janvier 1961. Mais son nom et son image renaquirent rapidement : « Lumumba » devient un symbole de lutte et un cri de ralliement, et c'est à cette « deuxième naissance » de Patrice Lumumba que nous nous intéressons aujourd'hui. Ce moment où la rencontre entre une stature personnelle et les vents de l'histoire transforment Lumumba en icône planétaire.

    ► L'historienne Elisabeth Dikizeko, qui a co-dirigé un numéro de la revue d'histoire contemporaine de l'Afrique intitulé « Global Lumumba » est l'invitée de Laurent Correau.

    Show more Show less
    6 mins
  • Manifestations réprimées au Kenya: «La violence policière reste une question lancinante»
    Jun 27 2025

    Au Kenya, des manifestations en hommage aux victimes du mouvement de contestation de juin et juillet 2024 ont gravement dégénéré ce mercredi 25 juin 2025. Elles ont fait 16 morts et plus de 400 blessés, selon les organisations de défense des droits de l'homme. Le gouvernement kényan a affirmé jeudi 26 juin avoir « déjoué un coup d'État » et dénoncé « du terrorisme déguisé en contestation ». Marie-Emmanuelle Pommerolle, enseignante-chercheuse en science politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l'Institut des Mondes africains.

    À lire aussiDes Kényans pansent encore leurs plaies au surlendemain de manifestations violemment réprimées

    Show more Show less
    6 mins
  • Rapport de l’ONUDC sur les drogues: en Afrique, «hausse de la consommation et expansion des réseaux criminels»
    Jun 26 2025

    L'ONUDC, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, publie ce jeudi 26 juin son rapport annuel sur le trafic de drogue. Sur toute la planète, les crises et l'instabilité ont renforcé les capacités de nuisance des trafiquants et ont poussé la consommation à des niveaux historiquement élevés. Quelle est la situation sur le continent africain ? François Patuel, chercheur principal sur l'Afrique de l'Ouest et du Centre à l'ONUDC, est l’invité d’Afrique midi.

    À lire aussi«Le kush a probablement causé la mort de milliers de personnes en Afrique de l'Ouest»

    À lire aussiDrogue: la Côte d'Ivoire, pays de transit, a mis en place des outils pour lutter contre les trafics

    Show more Show less
    7 mins
  • Vidéos d’atrocités de Wagner sur Telegram: «Pour les mercenaires, ce sont des trophées de guerre»
    Jun 25 2025

    La chambre rouge de Wagner : quand les mercenaires russes exhibent leur crime sur Telegram, c'est le titre d'une enquête du magazine Jeune Afrique dans les arcanes d'une chaîne privée de la messagerie où des combattants du groupe paramilitaire basés au Mali postaient en toute impunité des photos et vidéos d'exactions insoutenables qu'ils commettent sur le terrain. Matteo Maillard, journaliste à Jeune Afrique, a pu accéder à cette chaîne privée et il est l’invité d’Afrique midi.

    Enquête à lire sur Jeune Afrique

    À lire aussiMali: les mercenaires de Wagner exhibent leurs crimes et leur racisme

    Show more Show less
    6 mins
  • Morné du Plessis: «Mandela disait qu’il y a peu de choses capables d’unir les gens comme le sport»
    Jun 24 2025
    Il y a 30 ans, un événement sportif marquait l’Histoire de l’Afrique du Sud : le 24 juin 1995, l’équipe nationale des Springboks remportait la Coupe du monde de rugby face aux All Blacks néo-zélandais. Un événement devenu politique, alors que Nelson Mandela avait décidé d’embrasser le maillot vert et or, jusque-là symbole de la culture afrikaner en raison des politiques ségrégationnistes, et de se servir du ballon ovale comme outil de réconciliation. Morné du Plessis était, à l’époque, le manager de l’équipe nationale. Et il revient sur ce grand moment au micro de notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès. RFI : Avec le recul, comment la finale de 1995 a-t-elle marqué l’Histoire sud-africaine ? Morné du Plessis : C’était vraiment une période très spéciale. C’était probablement la première occasion pour le monde de découvrir la nouvelle Afrique du Sud. Et pour nous, c'était un moment important, car beaucoup de gens, même au sein du pays, pensaient qu’il serait impossible d’avoir un transfert pacifique du pouvoir. Au milieu de tout cela, le rugby ne joue qu’un tout petit rôle au sein de la société, mais cela restait un jeu que les gens appréciaient ici, et cela offrait un temps où le pays pouvait être uni. La nation pouvait ainsi voir qu’il était possible de vivre et de se réjouir ensemble. Donc, oui, c’était bien un moment très spécial pour nous. Avant la fin de l’apartheid, vous avez été joueur et même capitaine des Springboks, à une époque où l’équipe nationale était perçue comme un symbole de la ségrégation dans le pays, et cible de boycott à l’international : pourquoi avoir malgré tout accepté ce poste ? J’ai, en effet, joué jusqu’aux années 1980, c’était en plein pendant la période de l’apartheid, et on ne jouait que pour une petite partie spécifique de la population. Mais, vous savez, nous étions jeunes, devenir un Springbok était très important, c’était le rêve de chaque petit garçon. Plus tard, j’ai eu la chance et l’honneur d’avoir pu faire partie d’un projet tourné vers la nation tout entière. Pour moi, qui venait de ce milieu lié à l’apartheid, c’était un privilège très particulier de pouvoir être témoin et participer à écrire une petite page de l’Histoire de la nouvelle Afrique du Sud. À lire aussiRugby : 30 ans après, les Sud-Africains se souviennent de la victoire de la Coupe du monde 1995 [2/3] Vous êtes ensuite, en effet, devenu manager de l’équipe. Quels étaient les signes que cette Coupe du monde était-elle différente des autres, et comment avez-vous compris que cela dépassait largement le cadre sportif ? Je pense qu’on a réalisé tout ça très tôt, et cela faisait partie d’une stratégie qu’on avait pour l’équipe, qui était prête à l’accepter. Il y avait des petites choses comme apprendre à chanter l’hymne national, car personne parmi nous, les Blancs, ne connaissions pour l’instant ce chant « Nkosi Sikelel' ». Il y avait aussi notre devise : « Une équipe, un pays ». Et puis, petit à petit, au fur et à mesure de la compétition, vous pouviez voir, dans les rues, dans les hôtels, la réaction des gens normaux, qui a eu un impact positif sur l’équipe. Ça a grossi, grossi, grossi, jusqu’à arriver à la finale, bien sûr, et nous savons comment ça s’est terminé. Vous savez, si on n’avait pas remporté la finale, oui, cela aurait malgré tout été un succès, on aurait pu se réjouir d'avoir réussi à accueillir une Coupe du monde, mais on dit que l’histoire est écrite par les vainqueurs. Et donc la victoire a rendu tout cela réel, vraiment très réel. Quels sont vos souvenirs des interactions entre Mandela et les joueurs ? Lorsqu’il est arrivé par hélicoptère à notre entraînement avant notre premier match contre l’Australie, moi-même ainsi que l’équipe de direction, forcément, nous avions été informés, mais les joueurs, eux, étaient toujours sur le terrain. L’hélicoptère s’est posé à la base militaire où nous nous entraînions. Le président est sorti, et évidemment, c'était une énorme surprise pour l’équipe. Il s’est mis à marcher sur le terrain pour aller rencontrer tous les joueurs, et l’un d’entre eux, Hennie Le Roux, avait une casquette des Springboks, et il lui a donné. Le président Mandela l’a mise, avec un immense sourire. Et je pense que ce moment a, en quelque chose, permis de briser la glace dans cette relation. Le symbole de 1995 a éclipsé le fait que les populations noires et métisses en Afrique du Sud n’ont pas attendu la fin de l’apartheid pour jouer au rugby, c’est une idée fausse toujours ancrée dans les esprits ? Tout à fait, c’est une erreur, et le rugby, dans différentes régions du pays, était très populaire au sein des communautés noires et « coloured », comme elles ...
    Show more Show less
    6 mins