Gay en Biélorussie : Je raconte mon calvaire Podcast By  cover art

Gay en Biélorussie : Je raconte mon calvaire

Gay en Biélorussie : Je raconte mon calvaire

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Aujourd’hui, je partage avec vous l’histoire la plus intime et la plus difficile de ma vie. Un récit brut, honnête, sans filtre. Pendant des années, j’ai gardé le silence par peur, par honte, par épuisement. Mais aujourd’hui, je veux briser ce silence.

Tout a commencé avec une relation qui paraissait banale. Il était mon premier copain, et très vite, tout a basculé. Il m’a contrôlée, isolée, menacée. Il m’a attrapée par la gorge, m’a soulevée jusqu’à ce que je devienne bleue. Il m’a frappée au visage, à la mâchoire, à l’oreille, jusqu’à me briser le tympan. Il me criait dessus, me terrorisait, me menaçait de tuer ma famille si je parlais.

Je raconte ici sans détour cette nuit où j’ai essayé de m’échapper de la voiture, où il m’a rattrapée sur la route en me tirant par les chevilles. Je parle de cette peur paralysante, de la terreur qui te pousse à obéir même quand tu sais que tu n’as rien fait de mal.

Et ce n’était que le début. Après cette première relation violente, j’ai cru pouvoir reconstruire ma vie. Mais la violence a pris d’autres formes : le contrôle psychologique, l’humiliation, la manipulation. Il ramenait des filles chez nous, me faisait dormir sur les lattes du lit après avoir pris le matelas. Il me faisait sentir inutile, folle, indigne.

Je raconte aussi la honte d’aller porter plainte et d’entendre « mais vous avez dû faire quelque chose », la culpabilisation qui continue même dans le commissariat. Et puis, les conséquences : la perte de mon emploi à cause des blessures visibles, la précarité, l’avis d’expulsion, la faim, la dépression.

Un jour, j’ai touché le fond. Je n’avais plus d’argent, plus de travail, plus d’espoir. Je suis montée sur un pont en regardant le périphérique en bas en me disant que ce serait peut-être plus simple d’en finir.

Je partage ici ce que ça fait d’avoir un handicap invisible : le trouble anxieux généralisé, le stress post-traumatique. Cette prison intérieure qui m’a enfermée pendant neuf ans dans une seule pièce, incapable de sortir, même pas dans le jardin. J’étais isolée du monde, en conflit avec ma famille qui ne comprenait pas. On me disait : « sors un peu », « c’est dans ta tête ».

Je raconte aussi le chemin de guérison. Les années sombres, les thérapies qui n’ont pas aidé, et puis la rencontre avec une thérapeute qui a vraiment pris le temps. Grâce à elle, j’ai pu ressortir pour la première fois après neuf ans. Je raconte mon premier anniversaire surprise, ma première sortie en ville, les crises d’angoisse qu’il a fallu apprendre à apprivoiser, les petits pas pour retrouver un semblant de vie normale.

Ce témoignage, c’est le mien, mais je sais qu’il résonnera pour beaucoup. Parce qu’on parle trop peu des violences psychologiques et de leurs ravages. Parce qu’on oublie qu’un « handicap invisible » peut détruire une vie entière.

Je veux dire à ceux et celles qui vivent ça qu’ils ne sont pas seuls. Je veux dire qu’on peut s’en sortir, avec du soutien, avec une thérapie, avec de la patience et de la bienveillance.

Aujourd’hui je veux porter un message d’espoir : ça se soigne. Oui, ça prend du temps, c’est difficile, mais on peut aller mieux. On peut revivre.

Merci à ceux qui prendront le temps d’écouter, de comprendre, de partager. Ensemble, faisons du bruit pour ceux et celles qui souffrent en silence. #Témoignage #ViolencesConjugales #Trauma #SantéMentale #Survivante #Résilience #Guérison #Espoir #HandicapInvisible #StopViolence

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