
France-Allemagne: les alternatives d’extrême droite
Failed to add items
Add to Cart failed.
Add to Wish List failed.
Remove from wishlist failed.
Adding to library failed
Follow podcast failed
Unfollow podcast failed
-
Narrated by:
-
By:
About this listen
L’extrême droite tisse sa toile dans les médias en France et en Allemagne.
« Nous, on ne les lâche pas » : c’est ainsi que Caroline Parmentier, députée du Rassemblement national, parlait des militants antifascistes lorsqu’elle était rédactrice en chef du journal Présent en 2013. Depuis, le journal Présent est mort, en 2018, tout comme l’étudiant Clément Méric assassiné par des néo-nazis. Et l’extrême droite a muté dans une nouvelle réalité, qui va d’une nébuleuse de canaux numériques à des institutions médiatiques établies.
Côté pile, de nouveaux médias sur YouTube comme Tocsin, Omerta, Boulevard Voltaire ou Frontières, lequel fait de l’agitation à l’Assemblée et s’est infiltré à l’Arcom pour faire croire que l’arrêt de C8 était un ordre donné par Macron. On peut y associer le média numérique Neo, du milliardaire catholique Pierre-Édouard-Stérin, opposé à l’avortement et partisan de la remigration qui vient de racheter le compte Cerfia du réseau social X.
Côté face, des publications controversées comme Valeurs actuelles, L’Incorrect ou Causeur. Et puis, il y a toute la sphère Bolloré, bien sûr, avec CNews, Europe 1 et Le Journal du Dimanche, pour une lecture ultra-conservatrice et un soutien souvent sans faille à Benyamin Netanyahu et à Donald Trump.
Avec cette particularité : ces médias invitent régulièrement des représentants de sa famille de pensée afin de promouvoir l’ordre sécuritaire, le rejet d’une société multiculturelle, l’immigration zéro, la domination occidentale, mais aussi l’absence d’État dans les affaires. Des thématiques que l’on retrouve aussi sur des médias plus anciens comme Le Figaro, Sud Radio ou Le Point.
En Allemagne, l’extrême droite gagne en visibilitéUn article paru début juin dans Le Monde montrait bien qu’il y a un avant et un après Covid où de nouveaux canaux ont commencé à surfer sur la défiance grandissante envers les médias traditionnels, accusés de s’être pliés aux injonctions des virologues et d’être inféodés à la gauche. C’est pourtant un ancien rédacteur en chef de Bild, Julian Reichelt, qui a créé en 2023 Nius, plateforme aux 9 millions de visites par mois qui se distingue par des titres comme « Les barbares sont parmi nous » ou « La diversité tue ».
Derrière Nius, on retrouve Frank Gotthardt, qui a fait fortune dans la tech médicale et qui possède trois chaînes régionales essentiellement dans la région de Coblence. Il a aussi un média en ligne autrichien, Exxpress, et dispose même d’une licence de télévision pour développer une Fox News germanophone. Il commence même à ébranler le groupe Axel Springer, dont le patron Mathias Döpfner estime qu’il faut laisser plus de place dans ses colonnes à l’extrême droite.