Avec «Less is More», les Français de The Inspector Cluzo font du rock puissant à l'américaine Podcast By  cover art

Avec «Less is More», les Français de The Inspector Cluzo font du rock puissant à l'américaine

Avec «Less is More», les Français de The Inspector Cluzo font du rock puissant à l'américaine

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Ce sont des rockeurs français qui font les choses à l’américaine. The Inspector Cluzo perpétue la tradition du bon vieux blues-rock à l’ancienne. Le groupe du sud-ouest de la France a sorti Less is More, son dixième album.

The Inspector Cluzo est un duo qui combine le rock et la vie à la ferme. Il est formé du guitariste et chanteur, Laurent Lacrouts, et du batteur Mathieu Jourdain.

Depuis 2013, ces deux-là ont repris une exploitation dans leur village des Landes, Eyres-Moncubes, situé tout près de Mont-de-Marsan. Dans cette exploitation, Lou Casse – ce qui veut dire « le chêne» en gascon – ils élèvent des oies, notamment pour en faire du foie gras. Cette fois-ci, ils se mettent dans les pas d’un chat qui mène la ferme à la baguette : « Catfarm ».

« Moins, c’est plus »

The Inspector Cluzo nous passe ce message : « Less is more » (traduit par « Moins, c’est plus »). C’est un adage bien connu du blues et de la musique en général. Les « Cluzo », comme on les surnomme, cultivent une indépendance farouche : ils ont leur propre label, pas de manager, et organisent leurs tournées eux-mêmes. Ce fonctionnement est artisanal, certes. Mais il peut user, quand on a parcouru 67 pays et donné plus de 1 300 concerts.

Les deux amis ont bien failli arrêter leur groupe, mais c’est leur producteur américain, Vance Powell, homme de main de Jack White, ou de la star de la country, Chris Stapleton, qui les a remis en selle. Less is More a été enregistré à Nashville, aux États-Unis, en quatre jours à peine.

« On s’est mis dans les conditions d’un groupe des années 1990. À cette époque-là, ils enregistraient leurs albums quasi en live, mais ils avaient déjà joué leurs chansons 300 fois en tournée, et c’était plus que rodé. Et donc, c'est ce qu'on a fait, explique le chanteur Laurent Lacrouts. À partir du moment où l’on a décidé avec Vance (Powell) de faire cet album-là, on s’est mis dans ces conditions. On a joué les chansons en live. On est arrivé en studio, et on a fait trois prises par morceau. On a rajouté une guitare stéréo, comme le faisait Nirvana, un petit doublage de chant et voilà ! Et puis Vance a joué le jeu aussi. Il a mixé l’album en trois jours. »

Du rock très puissant

Côté musique, le groupe reste sur ce rock lourd, chanté tout en anglais, qui évoque Led Zeppelin ou Jack White. Un rock qui part de la contrainte de ne pas avoir de bassiste, comme chez les White Stripes.

Côté textes, ces adeptes de la « post croissance » et des techniques d’agro-écologie ont fouillé dans leur bibliothèque, particulièrement chez l’américain Henry David Thoreau ou chez Guy Debord, pour « As stupid as you can ».

Cette musique est taillée pour le live. Elle se vit en live, dans les petits clubs et les festivals. On recommande chaudement leurs concerts, dans lesquels ces garçons provocateurs et plein d’humour, passent par toutes les humeurs, comme dans cet acoustique « Journey Men ».

►Du 30 juin au 13 juillet, The Inspector Cluzo sera en première partie de Neil Young pour sa tournée européenne, qui passera le 6 juillet par le festival de Jazz de Montreux et le 13 juillet, à Paris.

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