
Alain Robert, verticale solo
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Surnommé «le spiderman français», ce grimpeur de légende, adepte du solo intégral, sans corde ni assurage, revient à 62 ans sur sa fascinante trajectoire à la verticale.
Quand on se penche sur la vie d’Alain Robert, le vertige n’est jamais très loin. À son actif, plus de 250 ascensions urbaines sur 170 buildings à travers le monde, sans aucun système d’assurage ; sans parler des innombrables voies qu’il a gravies en falaises, là aussi en solo intégral. Cette pratique de puriste, de danseur du rocher, qui, à chaque instant, chaque mouvement, tutoie le vide et la mort, est l’apanage d’une infime élite de grimpeurs à travers le monde, des téméraires disent certains, des fous disent d’autres.
Celles et ceux qui d’en bas, ont pu un jour voir Alain Robert gravir les plus hautes tours du monde, des Tours Pétronas en Malaisie à la Tour Taipei 101, en passant par la Tour Burj Khalifa de Dubaï à plus de 828 mètres de haut, l’ont donc parfois rangé parmi les fous. Un fou, pas tant que ça, quand on l’écoute raconter avec lucidité sa philosophie de vie, les risques certes vertigineux qu’il prend pour grimper mais qu’il mesure à chaque instant, ainsi que le long chemin qui l’a amené, à sa manière, au sommet du monde.
Au Chamonix Film Festival, qui s’est tenu à la mi-juin dans la capitale mondiale de l’alpinisme, Alain Robert était le grand invité de cet événement de grimpeurs et d’amoureux de la montagne ; une famille à laquelle appartient sans aucun doute Alain Robert. Mais, comme toujours dans les familles, les plus excentriques font souvent figure de doux-dingues, de marginaux qu’on dit avoir du mal à suivre ou à comprendre, les artistes de la famille en somme…
Sauf qu’à 62 ans, Alain Robert n’a plus rien à prouver. Sa trajectoire parle d’elle-même. Autodidacte de la grimpe, il fait à 19 ans une chute dramatique, qui va le laisser lourdement handicapé des mains, des avant-bras, pris aussi par un vertige médical persistant. Pourtant, après cela, il enchaînera les solos les plus audacieux, à Cornas ou dans le Verdon ; des exploits en falaises éclipsés par près de 30 ans d’ascensions urbaines, plus spectaculaires et émaillées d’innombrables arrestations, car ces ascensions étaient le plus souvent illégales. Achevant de faire d’Alain Robert un marginal inclassable, en pantalon python et cheveux longs : une rock-star des gratte-ciels.
Aujourd’hui, l’élite actuelle des grimpeurs solo comme Alex Honnold ou Alexander Huber, sait ce qu’elle lui doit. Et lui rend hommage en préface d’une biographie parue aux Éditions du Mont-Blanc qui vient rappeler son héritage de prodige de falaises. À 60 ans, Alain Robert a récemment renoué avec le rocher dans le Verdon.
En savoir plus :
- Sur Alain Robert et suivre son actualité sur fb
- Sur «L’homme araignée. Alain Robert. Libre et sans attache», une biographie écrite par David Chambre et Laurent Belluard. 2024. Éditions du Mont-Blanc Catherine Destivelle
- La série d’articles consacrée à Alain Robert dans Vertige Media
- Sur le Chamonix Film Festival qui, pour sa 5è édition, mettait Alain Robert à l’honneur.